Par Gaspard Maheburwa
La coopération entre la Chine et le Burundi prend une tournure historique depuis des décennies. Compte tenu de la politique internationale de la Chine en matière de développement socio-économique , plusieurs pays Africains dont le Burundi tirent l’avantage de disponibiliser des ressources humaines bien formées. Le renforcement de capacités des Burundais issus de divers domaines soutenus par la Chine est aussi un pont incontournable pour mener à bien la Vision burundaise d’un « pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 ». Petit tour d’horizons sur le Salon et formation des Journalistes tenus à Beijing du 11 au 25 Octobre 2023.
Il n’ y a pas, très longtemps , la Chine a rassemblé 25 journalistes, dont deux Burundais , venus de 11 pays de la Nouvelle route de la soie. Ce rassemblement qui a eu lieu du 11 au 25 octobre 2023 s’inscrivait dans le cadre de la célébration du 10ème Anniversaire de « la Ceinture et la Route » lancée en 2013 par le Président chinois Xi JinPing.
Ce qui est plus fascinant dans ce rassemblement ce n’est pas seulement la découverte réalisée par les professionnels des médias étrangers vis-à-vis de leurs confrères chinois mais aussi l’apprentissage fait dans différentes entreprises et autres lieux touristiques visités au cours de ce séjour dans cette Grande Nation Asiatique qui connaît un développement spectaculaire et duquel plusieurs pays du monde ,y compris le Burundi , tirent profit pour leur développement.
Lors de l’ouverture du Salon des Journalistes tenu à la Communication University of China à Pékin, en date du 18 octobre 2023 , des discours inspirant et traduisant la réalité que chaque observateur impartial peut témoigner ont été prononcés. Ceux-ci méritent l’attention d’un narrateur homodiégétique doté d’un esprit développementaliste.
Prenant la parole au cours de ce salon des Journalistes, Ma Jianchun , ancien Ambassadeur de Chine en Gambie , en même temps ancien Directeur Général du Département des Affaires Etrangères au Ministère chinois du Commerce, a souligné un aspect important pouvant même être perçu comme un véhicule de développement. Cette figure chinoise a indiqué : « Nous encourageons des étudiants chinois pour aller étudier à l’étranger dans le but de consolider les relations interculturelles »
Nous avons constaté ces propos en pratique. En effet, plusieurs guides étaient polyglottes. Ils pouvaient s’exprimer facilement en Chinois , en Anglais, en Français,…ce qui traduit tout droit les propos de Ma Jianchun.
Pour un observateur averti , ces relations basées sur la culture faciliteront la communication et ainsi les affaires marchercheront sans contraites de barrières linguistiques.
Pendant le même Salon des Journalistes, et pour aller plus loin, Kim Won-soo, ancien Sous-Secrétaire Général des Nations Unies en Charge du Centre Ban Ki-moon à Vienne en Autriche a insisté : « Nous voulons accélérer notre travail jusqu’en 2030 pour réaliser les Objectifs du Développement Durables. Cependant, lors de ce cheminement , les pays développés doivent comprendre qu’ils ont intérêt à travailler pour développer d’autres pays . La Chine a compris cette approche. C’est pour cette raison qu’elle s’investit à la promotion de l’ouverture et l’inclusivité pour son développement et celui de ses partenaires car nous devons réaliser notre succès nous-mêmes »
Flash sur la coopération linguistique sino-burundaise
Cette coopération linguistique est hébergée par l’Université du Burundi à travers l’Institut Confucius. Ce dernier, inauguré lundi le 19 août 2019, est une plate-forme d’échanges linguistiques et culturels diversifiés. Il assume et entreprend l’historique , importante tâche des échanges éducatifs et culturels dans l’enseignement du Chinois en tant que langue étrangère. Selon le site Web de l’Université du Burundi
Nous avons appris de la part de plusieurs témoins burundais qu’ils éprouvent des facilités à faire du business en Chine depuis qu’ils ont décidé d’apprendre le Chinois. Sans doute, des Chinois évoluant dans les Affaires au Burundi apprennent aussi le Kirundi. Au début des années 1980,lors du goudronnage de la Route Nationale No 7, j’ai entendu des Chinois échanger avec leurs ouvriers en Kirundi. C’est ainsi que l’un des ingénieurs chinois qui supervisaient les activités au niveau de Basekeza , à 15Km de Bujumbura, avait été surnommé par ces ouvriers « Sindirimba » ( Je ne chante pas ), car selon l’un des ouvriers à cette époque, ce surnom était venu du fait que cet ingénieur aimait dire « Sindirimba bagenzi » (Je ne chante pas mes amis) lorsqu’il sentait de la fatigue.
Zoom sur la visite à Xi’an
Le Xi’an Railway Vocational & Technical Institute est l’un des lieux visités au cours du séjour en Chine des journalistes étrangers en octobre 2023. Cet établissement d’entraînement à conduire des trains est plus qu’inspirant. Les journalistes ont vu comment de jeunes Chinois sont entraînés dès le bas âge à conduire des trains. C’est un lieu qui fait voir au très loin pour se rendre compte d’une réalité qui se traduira au Burundi avec la mise en œuvre du projet du chemin de fer Uvinza-Musongati-Gitega.
Il faut noter que la coopération sino-burundaise renferme beaucoup d’atouts mutuels qui permettront aux deux peuples de réaliser leurs projets de développement dans divers secteurs qui participeront dans la réalisation de la Vison burundaise d’un « pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 ».