Les militaires burundais sont en Somalie depuis 2007. Depuis cette période, ces fils et filles du pays ont fait connaître le Burundi dans le concert des nations. Plusieurs endroits ont été libérés des mains des terroristes Al-Shabab. Des services humanitaires et de développement communautaire sont administrés par l’armée burundaise à la population somalienne. Les autorités et la population poussent un ouf de soulagement et se réjouissent de la présence des Forces de l’Amisom spécialement le 12ème contingent burundais.
Les militaires burundais sont en Somalie depuis 2007. Depuis cette période, ces fils et filles du pays ont fait connaître le Burundi dans le concert des nations. Plusieurs endroits ont été libérés des mains des terroristes Al-Shabab. Des services humanitaires et de développement communautaire sont administrés par l’armée burundaise à la population somalienne. Les autorités et la population poussent un ouf de soulagement et se réjouissent de la présence des Forces de l’Amisom spécialement le 12ème contingent burundais.
Nous sommes dans la corne de l’Afrique au juste début du mois de février 2020 .Nos frères burundais de la Mission de l’Union Africaine pour la Somalie ( Amisom ) nous réservent un accueil chaleureux à l’Aéroport international d’Aden Adde. Après installation à l’hôtel, c’est le moment de briefing et de repos. Le jour suivant, c’est une conférence de presse animée par Ambassadeur Francisco Caetano Jose Madeira, Représentant Spécial du Président de la Commission Africaine en Somalie, devant les caméras et autres matériels de collecte d’informations des journalistes burundais lors de leur mission de reportage d’une semaine.
La Diplomatie se réjouit des Burundais à l’Amisom
L’Ambassadeur Francisco Caetano Jose Madeira, Représentant Spécial du Président de la Commission Africaine en Somalie, a réservé du temps aux journalistes burundais. Il a annoncé que le transfert des responsabilités aux forces somaliennes prévu au niveau du Plan de Transition Somalienne dont la fin du mandat est envisagée en 2021, dépendra de la capacité des forces somaliennes à prendre la relève. Quoiqu’il en soit, selon l’Ambassadeur Madeira, l’Amisom est en train de tout faire pour la réussite de la transition.
A propos de la qualité des prestations du contingent burundais de l’Amisom, Ambassadeur Madeira félicite les forces du contingent burundais de l’Amisom pour les résultats déjà atteints en rétablissant la sécurité des villes de la région de Hirshabelle qui étaient fréquemment secouées par des attaques d’Al-Shabab.
« Les militaires burundais sont responsables du maintien de la sécurité de l’ensemble de l’Etat de Hirshabelle. Ils sont déployés dans de nombreuses villes et les défendent très courageusement. Si les forces burundaises n’étaient pas dans ces villes, elles auraient été envahies par Al-Shabab et ce groupe y aurait commis des atrocités contre la population. Les militaires burundais sont des gens très honnêtes et courageux », martèle Ambassadeur Madeira.
Quant à la plainte déposée par le Burundi sur la réduction de mille militaires du contingent burundais de l’Amisom, Ambassadeur Madeira précise : « J’ai vraiment admiré la manière dont le gouvernement du Burundi a pu mener une offensive diplomatique efficace pour faire en sorte que sa plainte soit entendue et je peux dire que le fait que cette fois-ci il n’y ait pas une autre réduction de mille militaires ,c’est le résultat de cette offensive diplomatique »
La population somalienne apprécie le travail des Burundais
L’administration ainsi que la population de Hirshabelle se réjouissent du contingent burundais de l’Amisom. Mohammed Abdi Sheick , Vice-gouverneur de la région de Hirshabelle a signalé : « Nul ne peut oser nier la bravoure manifestée par les forces du contingent burundais de l’Amisom dans les efforts de recherche de la sécurité des villes. Il y a encore à faire mais nous nous réjouissons quand-même que le mouvement des biens et des personnes ait repris »
Le Maire de Jowhar, Salah Mude, partage l’avis du Vice-gouverneur de Hirshabelle en indiquant que les militaires burundais du contingent de l’Amisom sont des gens braves et disciplinés. Lors de notre passage dans cette ville, nous avons constaté que les habitants sortaient de leurs maisons pour manifester leur joie vis-à-vis du convoi du contingent burundais. Au village de Tawfiq, la joie était également la même au sein de la population.
Les militaires burundais témoignent
« Dans le contexte de la mise en œuvre du plan de transition somalienne, les Forces des pays contributeurs à la Mission de l’union Africaine pour la Somalie ( Amisom) sont en train de mener plusieurs actions dans le cadre du concept des opérations ( CONOPS). C’est notamment la sécurisation de la population somalienne et l’ouverture des voies de communication pour le transport des marchandises et des personnes » C’est ce qu’a indiqué le Général de Brigade Domitien Kabisa ,Chef d’Etat-Major de la Force de l’Amisom unissant les pays contributeurs à la sécurisation de la Somalie. C’est une fierté que toutes ces forces soient commandées par un fils du Burundi
Au niveau du contingent burundais de l’Amisom, le Général de Brigade Richard Banyankimbona, Commandant du secteur 5 , au 12ème contingent burundais de l’Amisom indique que les tâches qui sont assignées au contingent burundais ont été réalisées à 70% notamment en lançant des offensives visant à capturer des villages qui étaient occupés par Al-Shabab.
Le Lieutenant-colonel Bède Ncamurirwo, chargé des relations civilo-militaires au sein du contingent burundais de l’Amisom , indique que le contingent burundais de l’Amisom aide la population somalienne dans divers secteurs notamment les soins de santé , la distribution des vivres, de l’eau mais aussi dans la conception et réalisation des projets de développement communautaire. La population somalienne profite également de ces relations pour apprendre le Kirundi et le Swahili afin de faciliter la communication entre elle et les militaires burundais.
Le genre est pris en compte
Le contingent burundais de l’Amisom est fait d’hommes et de femmes. Selon le Général de Brigade Kabisa Domitien, Chef d’Etat-Major de la Force de l’Amisom unissant les pays contributeurs à la sécurisation de la Somalie, les femmes sont représentées dans les forces de maintien de la paix non seulement en Somalie mais aussi en République Centrafricaine.
A en croire Major Francine Ndayisaba, Assistante au Chef d’Etat-Major de l’Amisom, même si le taux de participation des femmes dans les forces de défense nationale burundaise reste faible, la satisfaction et déjà là car l’armée implique les femmes dans les missions de maintien de la paix. Cette femme d’une expérience de 21 ans dans l’armée burundaise a déjà servi dans une autre mission de maintien de la paix au Darfour, au Soudan. Elle lance un appel au gouvernement et plus spécialement à l’armée burundaise d’envisager l’augmentation du recrutement des femmes car, selon elle, ce sera bientôt un critère de sélection des pays qui participeront dans des missions de maintien de la paix.
Cette femme-militaire, mère de 4 enfants, indique également que malgré la distance qui la sépare de sa famille , elle remplit au moins certaines obligations familiales (sourire au visage) en se servant des opportunités offertes par les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Ce témoignage, elle le partage avec deux autres femmes-militaires burundaises en mission de maintien de la paix à l’Amisom, Adjudent Nsavyimana et Caporal-Chef Bucanayandi.
La santé au cœur des prestations
Les militaires du contingent burundais de l’Amisom aident également dans le domaine de la santé. Le Docteur Prosper Ndayisenga de l’Hôpital de Niveau I du contingent burundais de l’Amisom indique que le service « santé » se consacre à soigner les militaires burundais, somaliens, le personnel de l’Union Africaine, celui des Nations-Unies sans oublier la population somalienne.
Parallèlement à l’administration des soins, des conseils sont aussi prodigués aux patients sur le comportement à adopter notamment en ce qui est des maladies transmissibles.
Concernant la santé de la reproduction, Dr Prosper Ndayisenga fait savoir qu’il reste beaucoup à faire car la sensibilisation se heurte à des barrières socioculturelles qui ne favorisent pas l’espacement des naissances.
Notez que toutes les personnes que nous avons pu rencontrer se disent satisfaites du travail accompli par le contingent burundais de l’Amisom.