Une étude menée en 2014 sur les projections du changement climatique dans le cadre du projet GIZ « Adaptation au changement climatique pour la protection des ressources en eau et sol au Burundi (ACCESS) », montre que les précipitations et la température augmenteront à l’avenir au Burundi.
Aujourd’hui, les ressources en eau et des sols sont soumises à de fortes pressions liées à la croissance de la population, à la surexploitation des terres et la demande croissante en ressources naturelles. Selon l’étude ACCESS, le changement climatique et la variabilité croissante du climat pourraient s’ajouter à ces tendances et dégrader encore davantage la disponibilité et la qualité de l’eau et des terres arables.
Les régimes habituels saison de pluies /saison sèche pourraient être modifiés en raison des changements climatiques : les mois de novembre à février devenant plus humides dans la saison des pluies et une tendance à l’assèchement se développant d’août à septembre. De plus, la saison sèche deviendra, selon le rapport de l’étude ACCESS, probablement plus chaude et durera plus longtemps au Burundi. L’étude précise en outre que cette tendance aura un impact plus sévère dans le dernier tiers du 21ème siècle en soulignant que ces changements climatiques auront des conséquences sur le secteur agricole et les moyens de subsistance au Burundi.
Les explications à ce constat sont nombreuses. D’abord, les conditions climatiques futures pourraient ne plus représenter des conditions de croissance optimales pour les cultures actuelles dans différentes régions du Burundi.
Ensuite, des températures plus élevées et une prolongation de la saison sèche risquent de réduire encore la disponibilité de l’eau dans des régions sujettes à une pénurie d’eau saisonnière. Ceci s’applique en particulier à la partie nord du Burundi ainsi que la région autour de Bujumbura.
Enfin, les excédents d’eaux pluviales risquent de ne pas être efficaces et de se perdre simplement sous forme de ruissellement superficiel. Cela pourrait continuer d’accroître l’érosion des sols au Burundi et de diminuer les ressources en terres arables déjà insuffisantes.