RADIO TV BUNTU

Ijwi ry'impfuvyi n'abapfakazi

Bienvenue sur la Radio TV Buntu, un médium qui diffuse des programmes qui inspirent les veuves, les veufs, les orphelins, les personnes âgées en leur montrant qu’il y a encore de l’espoir de vivre malgré les difficultés qu’ils traversent. La radio TV Buntu souscrit également à la promotion de l’autonomisation de la femme, favorise l’éducation de la jeune fille, informe et forme la population sur les thèmes d’autodéveloppement.

Discours du Président de la République du Burundi SE Evariste Ndayishimiye lors de la 76ème session de l’Assemblée Générale des Nations-Unies à New York

Loué soit Dieu le Tout–Puissant, lui qui nous a permis de

nous retrouver dans cette magnifique ville de New York afin

de participer aux présentes assises de notre Organisation.

⮚ Excellence Monsieur le Président de la 76 -ème session

de l’Assemblée Générale,

⮚ Majestés,

⮚ Excellence Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et

de Gouvernement,

⮚ Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,

⮚ Excellences Mesdames, Messieurs les Ministres, Chefs

de délégation,

⮚ Distingués Délégués, Mesdames et Messieurs, tout

protocole observé

1. Je voudrais, à l’entame de mes propos, exprimer mes

chaleureuses félicitations à Son Excellence Monsieur

Abdulla SHAHID, pour sa brillante élection à la présidence

de la 76ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU.

Le Burundi vous assure, Monsieur le Président, de sa pleine

et entière coopération et vous souhaite plein succès et

bonheur dans l’exercice de votre mandat aussi bien sur le

plan professionnel que personnel.

2. Il me plaît également d’exprimer la profonde gratitude de

ma délégation à votre prédécesseur, l’Ambassadeur Volkan

BOZKIR, pour son travail remarquable malgré les conditions

rendues extrêmement difficiles par la pandémie de

COVID-19.

3. Qu’il me soit, à cette même occasion, permis d’exprimer ma

haute appréciation à S.E Antonio Guterres, Secrétaire

Général de l’ONU, pour les résultats atteints dans un

contexte international marqué par diverses crises violentes

et une économie mondiale fragile et chancelante.

Je lui souhaite plein succès et bonne santé dans

l’accomplissement de ses tâches durant son deuxième

mandat.

4. Je m’en voudrais, par ailleurs, de ne pas remercier le

Gouvernement et le peuple américains, plus

particulièrement celui de la ville de New York pour l’accueil

et l’hospitalité légendaire nous réservés.

⮚ Excellences,

⮚ Monsieur le Secrétaire General,

⮚ Distingués Délégués,

⮚ Mesdames et Messieurs,

5. Cette 76ème session de l’Assemblée Générale se tient au

moment où le Burundi va fêter la 60ème anniversaire de son

indépendance et de son adhésion à la famille des Nations

Unies.

C’est donc un moment de se rappeler que l’ONU a joué un

grand rôle car depuis la fin de la première guerre mondiale,

le Burundi était géré sous le mandat de la SDN puis de

l’ONU.

La mauvaise gestion de la période coloniale a eu des

retombées négatives pour le Burundi qui a encouru juste au

lendemain de l’indépendance, des conflits sociaux qui ont

été caractérisés par des massacres répétitifs dont les

plaies peinent encore à se cicatriser.

Comme il ressort du thème central de notre débat général,

il faut effectivement redonner de l’espoir à nos citoyens.

6. Au Burundi, c’est redonner l’espoir non seulement face aux

effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19, mais aussi

aux conséquences de ces crises répétitives qui se sont

perpétrées dans le pays en toute impunité.

7. Ainsi, cette session ordinaire de l’Assemblée Générale des

Nations Unies arrive, pour moi, à un moment propice pour

mon pays le Burundi, car elle lui offre une agréable

occasion de partager avec cette auguste assemblée, les

avancées significatives sur la scène nationale, régionale et

internationale.

8. En ce jour, la restauration de la paix, la sécurité, la stabilité

et la cohésion sociale sont une réalité au Burundi.

Le seul ennemi qui reste une menace contre les citoyens,

en plus de la pandémie Covid-19 qui nous est tous commun,

c’est la pauvreté.

Nous nous sommes engagés, avec tous les citoyens à la

combattre afin d’atteindre notre objectif : le bien-être du

peuple Burundais.

9. Et pour y parvenir, nous avons identifié un certain nombre

de priorités que nous avons inscrites dans la feuille de

route du Plan National de Développement du Burundi, PND

2018-2027, un programme ambitieux et transformateur

pouvant accélérer le processus de développement

socio-économique déjà en marche depuis 2018.

10. D’abord, la bonne gouvernance et la justice sociale.

Pour ce faire, la lutte contre la corruption, les malversations

économiques et la lutte contre l’impunité, font partie des

priorités du Gouvernement réputé responsable et laborieux.

Pour ce qui est effectivement de la lutte contre l’impunité et

la prévention des conflits sociaux, le Burundi a mis en avant

les mécanismes de justice de proximité afin de permettre à

tous les Burundais d’avoir un accès rapide et égal à la

justice équitable.

Aussi, des efforts ont été consentis pour rendre réel

l’indépendance et l’impartialité de la magistrature en

rendant opérationnel le Conseil supérieur de la

magistrature.

Il sied de souligner ici que dans le cadre de gérer les vices

violents du passé, le Gouvernement du Burundi est en train

de gérer à bon escient le processus de justice

transitionnelle en vue de répondre aux besoins de justice

pour toutes les victimes.

11. Dans le cadre de la gestion sécuritaire, nous tenons à

souligner la question du terrorisme.

Sur ce sujet, Mr le Président, il est indéniable que des

succès ont été enregistrés.

Toutefois, il faut en même temps, et humblement,

reconnaitre que nous sommes loin d’avoir développé une

stratégie commune, adéquate et efficace pour annihiler ce

fléau.

Sur le plan stratégique, étant entendu, que le terrorisme n’a

pas de justification, je reste convaincu qu’au-delà de

l’action militaire nécessaire, la lutte efficace contre le

terrorisme suppose, une lutte contre la radicalisation qui a

pour terreau l’ignorance, la pauvreté, le chômage des

jeunes et l’analphabétisme.

L’ONU devrait entreprendre des actions de lutte contre la

pauvreté et prendre des sanctions sévères contre ces

groupes et tous ceux qui les soutiennent.

12. De notre côté, Nous sommes préoccupés par la

prolifération du terrorisme dans la sous-région dont les

responsables tels que l’ADF et Red TABARA ayant la base

dans la région de l’Est de la RDC, qui recrutent des jeunes

chomeurs et qui tuent aveuglement les paisibles et

innocents citoyens.

Je reste convaincu que ces groupes constituent une

menace non pas seulement pour notre région mais pour

l’humanité toute entière.

Nous devons à cet égard, unir nos forces pour lutter contre

le terrorisme sous toutes ces formes et manifestations.

Et, Nous estimons que ce combat doit se poursuivre avec

plus de détermination et de solidarité.

C’est dans ce contexte que depuis 2007, mon pays le

Burundi a mis à la disposition de l’Organisation des Nations

Unies et de l’Union Africaine des contingents militaires et

policiers,

pour contribuer au rétablissement et au maintien de la

sécurité et de la paix dans certains pays qui en ont besoin

comme en Somalie et en République Centre Africaine

(RCA).

13. S’agissant des questions des droits de l’Homme, le

Burundi croit fermement que les droits de l’homme doivent

être protégés par des mécanismes claires de bonne

gouvernance, de sécurité et de justice équitable.

Dans le cadre du suivi de l’état de mise en oeuvre des

principes de protection des droits de l’Homme, la

Communauté Internationale devrait adhérer aux principes

fondamentaux d’universalité, de transparence,

d’impartialité, de non-sélectivité, de non-politisation et

d’objectivité ainsi que le rejet de la pratique de deux poids,

deux mesures en la matière.

A cet égard, le Burundi estime que la meilleure voie de

promouvoir et protéger les droits humains doit passer par

la coopération, le dialogue, l’assistance technique et le

renforcement des capacités des mécanismes nationaux

oeuvrant dans le domaine des droits de l’homme.

14. Nous saisissons cette occasion pour demander à certains

partenaires, notamment au sein du Conseil des Droits de

l’homme des Nations Unies, de faire une lecture juste et

responsable des efforts que le Burundi déploie aux côtés

d’autres Nations et les apprécier à leur juste valeur.

Toute tendance à singulariser le Burundi en lui collant des

mécanismes spéciaux en matière des droits de l’homme est

tout simplement contre-productive.

15. Comme vous le savez, le Burundi dispose des

mécanismes nationaux à même de défendre, promouvoir et

protéger les droits de l’homme.

Outre la Commission Nationale Indépendante des Droits de

l’Homme qui vient de recouvrer son statut A, nous avons

l’Observatoire National pour la Prévention et l’Eradication

du Génocide, des Crimes de Guerre et Autres Crimes

contre l’Humanité, la Commission Vérité et Réconciliation,

le Conseil National pour l’Unité Nationale, la Commission

Terres et autres Biens ainsi que l’institution de

l’Ombudsman.

16. Dans la pratique, le Gouvernement s’est concentré sur la

protection des droits de l’Homme, le respect des principes

démocratiques, des libertés d’opinion, d’expression et de

presse.

Et, beaucoup d’efforts ont été consentis grâce à

l’instauration d’un dialogue quasi permanent entre partis

politiques, les médias et les pouvoirs publics.

Ceci a permis la réouverture de quelques médias qui

avaient été fermés dans la foulée des échauffourées et

l’insurrection de 2015, la libération de plus de cinq mille

prisonniers par la grâce présidentielle, la participation des

partis politiques et de la société civiles dans la gestion de

la vie politique et sociale du pays.

⮚ Monsieur le Président,

⮚ Majesté,

⮚ Excellences,

⮚ Distingués Délégués,

⮚ Mesdames et Messieurs,

17. Parlant des questions socio-économiques, le Burundi,

comme d’autres pays ne peut pas faire un pas vers le

développement sans résoudre des questions de santé, de

l’éducation, de gestion des groupes particuliers comme les

jeunes, les femmes et les personnes vulnérables et les

déshérités.

18. Dans le secteur de la santé, la pandémie du Covid-19 qui

s’ajoute à d’autres maladies qui font rage comme la

malaria, le VIH SIDA, la tuberculose et d’autres préoccupe

le gouvernement du Burundi.

S’agissant de la pandémie de Covid-19, depuis l’apparition

des premiers cas, le Burundi a pris des mesures de

prévention et de riposte à cette pandémie et toutes nos

stratégies ont permis de maintenir la positivité des tests à

un taux inférieur à 3% et d’éviter de grandes incidences des

formes graves.

Cependant, la complexité du virus interpelle toutes les

nations du monde à plus de recherche et d’ingéniosité pour

trouver une solution solidaire, collective, durable voire

définitive à cette pandémie qui perturbe l’humanité toute

entière.

Dans le même ordre, le Burundi fait appel aussi à la

solidarité internationale pour secourir nos citoyens des

autres maladies qui entravent leur action pour le

développement économique.

Dans ce cadre, le Gouvernement du Burundi met en oeuvre

sa politique de gratuité de soins de santé pour les enfants

de moins de cinq ans et les femmes qui accouchent dans

les structures sanitaires publiques.

En plus, nous nous sommes engagés à doter à chaque

commune d’au moins un hôpital pour assurer des soins de

proximité à toute la population burundaise.

19. De ce développement économique effectivement, la

priorité est d’abord la sécurité alimentaire.

Notre pari est que chaque bouche ait à manger, et chaque

citoyen ait des revenus lui permettant de subvenir aux

autres besoins de base.

C’est ainsi que l’Etat du Burundi s’est engagé à soutenir les

coopératives locales en ligne de combat contre la pauvreté

sur toutes les collines du pays. Et, cette politique a fait du

Burundi un des rares pays qui n’importent pas de denrées

alimentaires.

20. L’autre priorité s’oriente vers l’éducation.

L’éducation pour tous est inscrite dans l’agenda des NU et

mon pays en trouve une condition sine qua none du

programme de développement durable.

Nous avons d’abord assuré la gratuité de l’enseignement

fondamental pour permettre à chaque enfant d’aller à

l’école quelle que soit sa situation sociale.

C’est dans ce même ordre que nous avons décidé

d’installer une infrastructure scolaire à chaque colline de

recensement et des centres d’enseignement des métiers.

Nous nous attelons maintenant à réformer le système

éducatif pour en faire un enseignement technique et

professionnel, ce qui permettra de créer une jeunesse

techniquement capable d’être polyvalente dans l’exercice

des activités économiques dans tous les secteurs.

21. Quant à la protection sociale, il s’agit de la mise en jeux

des questions de l’employabilité des jeunes et des femmes

13

et de l’amélioration des conditions de vie des personnes en

situation de vulnérabilité.

Pour ce faire, tout en incitant les jeunes à faire preuve

d’imagination pour initier des projets de développement, le

Burundi a lancé un vaste programme d’autonomisation

économique et d’emploi des jeunes en plus de la création

de la Banque d’Investissement pour les Jeunes, BIJE, et la

Banque d’Investissement pour les Femmes.

En outre, en vue d’atteindre ses objectifs en rapport avec la

création d’emploi et le développement, l’Etat du Burundi,

via le Fonds d’Impulsion, de Garantie etd’Accompagnement (FIGA), offre une partie des garanties

aux projets rentables initiés et gérés par les jeunes et les

femmes.

22. En plus de ces axes cités, le Burundi met également

l’importance sur le rapatriement des réfugiés et la prise en

charge des retraités.

Grâce à la paix et la sécurité retrouvées, les réfugiés

burundais, y compris les acteurs politiques, rentrent

massivement et sont accueillis avec amour et dignité.

De juillet 2020 à nos jours, plus de 75.000 réfugiés sont

rentrés volontairement ajoutés à plus de 50.000 qui rentrent

sans passer par les organismes spécialisés de l’ONU.

Quant aux retraités, l’objectif principal est la prise en

charge des personnes âgées en général, en assurant leurs

soins médicaux et en améliorant leur pension.

Pour redonner l’espoir à tous les citoyens dans l’ensemble,

le Gouvernement a lancé cette année, un Programme

National de capitalisation de la paix, stabilité sociale et de

la promotion de la croissance économique.

Ce programme, je le crois, va bénéficier de l’appui de tous

les partenaires au développement du Burundi pour booster

le développement socio-économique, capitaliser la paix et

assurer aux citoyens un Burundi d’espoir après de longues

périodes de conflit.

23. Un autre axe qui interpelle nos efforts dans le

développement durable auquel le Burundi attache une

grande importance est la protection de l’environnement,

avec son adhésion à une vingtaine de conventions

internationales y relatives.

Dans ce contexte, le Burundi met tout en oeuvre pour

mobiliser les moyens de financement des projets liés à la

biodiversité, à la dépollution des eaux, à la protection des

sols, à la protection de la couche d’ozone et des polluants

organiques, à travers notamment son projet ambitieux :

« EWE BURUNDI URAMBAYE », qui signifie le Burundi

couvert dans sa totalité.

⮚ Monsieur le Président,

⮚ Excellences,

⮚ Distingués Délégués,

⮚ Mesdames et Messieurs,

24. Sur le plan diplomatique et de coopération, le Burundi

s’est engagé à normaliser et à promouvoir ses relations

d’amitié et de coopération avec ses partenaires bilatéraux

et multilatéraux, et à retrouver la place qui lui revient dans

le concert des Nations.

25. A ce sujet, Mon pays salue encore une fois la décision

historique du Conseil de Sécurité des Nations Unies et du

Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine de

retirer le Burundi de leurs agendas politiques en guise de

reconnaissance du retour de la paix, la sécurité et la

stabilité durable dans le pays.

26. De même, le Burundi se félicite des progrès déjà atteints

dans le processus de normalisation de ses relations

d’amitié et de coopération avec l’Union Européenne et ses

Etats membres à travers un dialogue politique mené dans

un esprit constructif et respectueux entre les deux parties.

27. Au niveau continental, notre pays se réjouit d’avoir ratifié

l’accord portant création de la zone de libre-échange

continentale africaine (Zlecaf), dont l’objectif ultime est

d’intégrer à terme l’ensemble des 55 États de l’Union

Africaine au sein d’un même bloc de libre-échange.

Tout cela pour répondre aux aspirations énoncées dans

l’Agenda 2063 visant à créer un marché continental avec la

libre circulation des personnes, des biens et services qui

sont essentiels pour le renforcement de l’intégration

économique.

Pour cela, le Burundi, avec la Tanzanie et la RDC, nous

sommes sur une meilleure voie en initiant le projet de

chemin de fer qui va relier le port de Dar Es Salaam au

Burundi et à l’Est de la RDC.

28. Avant de terminer mon propos, Mr le Président,

Sur le plan institutionnel, le Burundi soutient l’action

concertée du Secrétaire Général de l’ONU pour

promouvoir la réforme des Nations Unies afin de

revitaliser cette organisation commune et la rendre plus

efficace, plus efficiente, plus redevable et plus proche

des populations du monde, et, Nous accueillons avec

enthousiasme son rapport sur l’Agenda commun qu’il

considère comme le point de départ de nos efforts

conjoints.

29. Dans ce cadre, étant le seul continent non représenté

dans le groupe des membres permanents du Conseil de

Sécurité et sous-représenté dans la catégorie des membres

non permanents, l’Afrique continue de subir l’injustice

historique d’exclusion dans cet organe extrêmement

important pour nous tous.

30. Pour conclure M. le Président, l’Etat du Burundi réitère

son ferme attachement aux principes et valeurs véhiculés

par la Charte des Nations Unies tels que l’égalité

souveraine des Etats, l’intégrité territoriale, la

non-agression, l’indépendance politique, le règlement des

différends par les moyens pacifiques.

De même, l’Etat du Burundi renouvelle sa foi dans les droits

fondamentaux de l’homme, dans la justice sociale, la dignité

et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité des

droits des hommes et des femmes ainsi que des Nations.

Je vous remercie pour votre aimable attention !

Que Dieu vous bénisse !

Gaspard Maheburwa

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