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Pierre Nkurunziza : un homme d’Etat qui a laissé un grand héritage à son peuple

Par Jean-Bosco Ntaconayigize

Le Burundi a commémoré mardi 8 juin 2021 le premier anniversaire du décès de feu Pierre Nkurunziza , décédé le lundi 8 juin 2020 à l’Hôpital Natwe Turashoboye de Karusi et propulsé au rang de Guide Suprême du Patriotisme par décret no 1/06 du 10 mars 2021. Dans les lignes qui suivent nous revenons sur le parcours de cet homme d’Etat qui a laissé un grand héritage à son peuple et à l’Afrique entière.

Pierre Nkurunziza  est né en commune Mwumba, province Ngozi le 18 décembre 1964. Il est le fils d’Eustache Ngabisha et Domitille Minani. Son père Eustache Ngabisha, était commissaire d’arrondissement à Gisha en province Ngozi où la famille s’était établie. En 1965, Ngabisha est élu au parlement du Royaume du Burundi dirigé par le roi Mwambutsa IV Bangiricenge. Il a été tué en 1972 lors des massacres qui ont fait des centaines de milliers de morts en quelques semaines. Pierre Nkurunziza n’avait que huit ans quand son père a été assassiné.

La scolarité de Pierre Nkurunziza  n’a pas posé de problèmes : sa nature sereine l’a aidé. A l’école primaire, il était un élève brillant et se classait toujours parmi les 10 premiers. Pierre Nkurunziza était toujours choisi comme chef de classe pour sa sagesse. Ses compères l’admiraient beaucoup tandis que les enseignants s’étonnaient de cette dextérité qui émanait de lui.

 Pierre Nkurunziza  était aussi un élève garant : il occupait un rang important au sein de l’organisation de son école comme responsable de la coopérative scolaire, il dirigeait les travaux agricoles faits par les autres élèves, s’intéressait beaucoup à la plantation des arbres fruitiers et à l’élevage, surtout l’élevage des lapins.

Après avoir réussi au Concours National, Pierre Nkurunziza  fut orienté à l’Athénée Royal Mwambutsa IV de Gitega. Enfant placide, il était rare de l’attraper en faute. Après la dixième année, il fut orienté en section Lettres Modernes. Brillant  élève, dans sa section, Pierre Nkurunziza y acquiert des compétences qui justifient sa réussite dans l’assise du pouvoir comme : sa proximité populaire ; sa simplicité, sa maîtrise du verbe,…

En 1987, il quitta le secondaire pour entamer l’enseignement supérieur. A la sortie du lycée, il avait voulu devenir officier ou économiste, mais les restrictions contre les Hutu  instaurées par le pouvoir Tutsi d’alors l’en avaient empêché. Il fut orienté dans l’IEPS. Il réussissait toujours avec succès les premières sessions.

 A l’Université du Burundi, Nkurunziza était surnommé « commandant ». Ce sobriquet lui avait été conféré lors des baptêmes universitaires (initiation des nouveaux intégrants) : il avait en effet été désigné par le comité de suivi des étudiants ( les sages) pour être le délégué de tous les « puants », jargon universitaire désignant les nouveaux étudiants tout au long du « baptême ».

Il quitta l’Université du Burundi en 1991 pour l’enseignement au Lycée Muramvya où il prestait comme professeur du cours d’Education Physique et Sportive (EPS). Il vécut à Muramvya un court moment puisqu’ en 1992, il regagna le campus universitaire et l’Institut Supérieur des Cadres Administratives et Militaires (ISCAM) pour y travailler en tant que professeur assistant en gymnastique.

En 1995, recherché par des tueurs, Pierre Nkurunziza rejoint la rébellion des Forces de Défense de la Démocratie( FDD), créées deux ans plus tard après l’assassinat de Melchior Ndadaye le 21 octobre 1993,le premier président démocratiquement élu.

Après des mois de guérilla, Nkurunziza  est grièvement blessé à la jambe par un éclat d’obus. Il survécu miraculeusement quatre mois plus tard dans les  marécages. C’est là que Dieu lui serait apparu pour lui annoncer qu’il dirigerait un jour le Burundi.

En 1998, Nkurunziza est condamné à mort par le pouvoir de Bujumbura  de l’époque pour son rôle présumé dans la pose des mines antichar  ayant fait des dizaines de morts dans la capitale Bujumbura.

Il s’élève dans la hiérarchie et prend la tête des FDD en 2001, après avoir été désigné secrétaire général-adjoint en 1998.

Nkurunziza et les FDD refusent de participer aux négociations qui aboutissent à l’accord de paix d’Arusha de 2000 entre partis politiques burundais.

En décembre 2002, Nkurunziza  signe à Arusha, un accord de cessez-le-feu avec le président Buyoya mais les combats entre l’armée régulière et les FDD continuent.

A l’initiative des chefs d’états de la région, leprésident burundais Domitien Ndayizeye et Pierre Nkurunziza signent un accord de paix appelé « accord de Pretoria » en novembre 2003 sur la base d’un partage du pouvoir politique, militaire et économique.

 Par la suite, les FDD  se transforment en Conseil National pour la Défense de la Démocratie-Forces pour la Défense de la Démocratie (CNDD-FDD). Pierre Nkurunziza est amnistié et devient ministre d’Etat, ministre de la bonne gouvernance et de l’Inspection Générale de l’Etat.

Le CNDD-FDD remporte de manière démocratique les élections législatives du 4 juillet 2005. Lors de l’élection présidentielle du 19 août 2005, l’Assemblée Nationale et le Senat élisent Pierre Nkurunziza  président de la République pour un mandat de cinq ans.  162 parlementaires votent pour lui, neuf contre et deux abstentions. Il prête serment le 26 août. Ce scrutin constitue l’étape finale du processus de paix.

 Pierre Nkurunziza est réélu en 2010, cette fois-ci par suffrage direct avec une victoire écrasante. Il va axer sa politique sur la réconciliation nationale, la relance économique et la stabilité politique. Brave et courageux, Nkurunziza était aussi attaché à l’unité nationale, à la justice, à la paix, à la souveraineté nationale et à la sécurité. En 2015, Pierre Nkurunziza fut encore  une fois désigné par son parti, le CNDD-FDD pour l’élection présidentielle, une candidature qui a été contestée par une frange de politiciens.

Le 13 mai 2015, Pierre Nkurunziza, en déplacement pour un sommet en République Unie de Tanzanie, est victime d’une tentative de coup d’Etat. Le 15 mai, après de violents combats, le chef des putschistes annonce leur reddition et le président est de retour.

En 2018, Pierre Nkurunziza a été élevé au rang du Guide Visionnaire du parti CNDD-FDD pour notamment ses idées innovantes.

En janvier 2020, Pierre Nkurunziza joint l’acte à la parole lors du congrès de son parti, le CNDD-FDD, en laissant son parti choisir un autre candidat à l’élection présidentielle. Aux termes de ce congrès, le Secrétaire Générale de ce parti de l’époque, Evariste Ndayishimiye, a été choisi pour représenter cette formation politique à l’élection du 20 mai 2020.

Le Président Pierre Nkurunziza  a rendu l’âme le 8 juin 2020 à l’Hôpital Natwe Turashoboye de Karusi, après la proclamation définitive des résultats, consacrant la victoire du candidat du CNDD-FDD, Evariste Ndayishimiye. Pierre Nkurunziza  a laissé un pays politiquement stable et prospère.

Gaspard Maheburwa

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